dimanche 31 mars 2013

Les cerf-volants de Kaboul. Khaled Hosseini (éditions Belfond, 384 pages)





Kaboul, Afghanistan, début des années 70. Amir vit avec son père Baba, un riche notable, dans une confortable villa. Dans une modeste maison du parc vivent Ali et son fils Hassan, leurs domestiques auxquels ils sont particulièrement attachés. Les deux enfants se vouent, malgré leur différence d'origine et de rang social une indéfectible amitié et partagent leurs jeux. Mais un jour, alors qu'Hassan se fait agresser sous ses yeux, Amir reste pétrifié et ne trouve pas le courage de lui venir en aide. Le lien est brisé et la vie de tous bascule. Après l'invasion du pays par les soviétiques Amir et son père fuient vers les états unis abandonnant tout de leur vie passée. Le remord d'Amir ne le quittera jamais. Trente ans plus tard le pays est sous l'emprise des Talibans et c'est alors qu'il est contacté par un ami proche de son père réfugié au Pakistan et sur le point d'y mourir. Il lui offre l'occasion de se racheter mais Amir devra pour cela vaincre sa peur et retourner dans son pays.



Je suis heureuse d'avoir enfin découvert cet auteur et ce livre en particulier dont je n'entendais dire que du bien et que l'on qualifie même de "livre-culte".  L'histoire d'Amir, de l'enfance à l'âge adulte, bien que particulièrement difficile on s'en doute, est en effet passionnante et surtout m'a surtout permis d'entrevoir l'Afghanistan sous un autre jour. Les gens de mon âge n'en n'ont jamais entendu parler que comme d'un pays dévasté par la guerre et sous l'emprise de la violence. On découvre avec l'enfance d'Amir l'ambiance qu'il pouvait y régner avant les années 70 en tous cas à Kaboul. Le livre explore sinon de multiples thèmes, de l'amitié et de la recherche insatiable de l'amour paternel à la culpabilité, le remords ou l'exil. Comme beaucoup d'autres je recommande donc vivement sa lecture et j'inscris "Mille soleils splendides" , second roman de l'auteur, dans ma liste à lire. 

lundi 11 mars 2013

Une vie de choix. Tahmima Anam (éditions des deux terres, 417 pages)

1971, Dacca, Pakistan Oriental (Bengladesh). A la mort de son mari Iqbal en 1959 Rehana se voit retirer par la justice de son pays ses jeunes enfants Sohail et Maya qui sont confiés au frère de son mari et à son épouse. Elle mettra plus d'une année à les récupérer. Dix ans plus tard les deux jeunes adultes qu'ils sont devenus ne vont pas hésiter à s'engager dans la guerre civile que va mener le Bengladesh pour gagner son indépendance vis à vis du Pakistan Occidental. Au cours de cette année 1971, mois après mois, Rehana va entrer en résistance à leurs cotés et, à nouveau, devoir faire des choix pour protéger ses enfants.

Si ce livre a un mérite c'est d'abord de m'avoir redonné goût à la lecture après une ou deux semaines un peu difficiles ou j'ai commencé plusieurs livres sans réussir à en terminer aucun! L'histoire de cette femme courageuse, de ses enfants et de leurs amis, a réussi à capter mon attention et m'a intéressée jusqu'au bout. Plusieurs histoires s'entremêlent et d'abord celle qui raconte comment Rehana s'est battue et a réussi à récupérer ses enfants au début des années 60 alors qu'on les lui avait retirés sous prétexte qu'elle n'était plus qu'une jeune veuve sans ressources. Son beau frère et sa belle soeur stérile n'avaient pas raté l'occasion de se constituer une famille ..... Dix ans plus tard la petite histoire se mêle à la grande et c'est la guerre d'indépendance du Bengladesh qui nous est racontée à travers Rehana et ses enfants, notamment Sohail qui s'engage dans la  résistance. Moi qui n'en savait absolument rien j'ai beaucoup appris sur l'histoire de ce pays. On parle aussi pas mal de cuisine car Rehana aime faire à manger pour sa famille, les amis, les voisins.... mais de ce coté j'ai un peu regretté que l'auteur ne nous donne pas un peu plus de détails dans la description des plats qu'elle ne fait que citer et que j'aurais aimé pouvoir me représenter un peu mieux. En tous cas, même si je vais laisser probablement un peu de temps, je serais assez tentée de découvrir son second roman  "Un bon musulman" dans lequel la vie de la famille se poursuit dans le Bengladesh des années 80.     

dimanche 3 mars 2013

L'oeuvre de dieu la part du diable. John Irving (éditions du Seuil, 622p)


Orphelinat de Saint Cloud's, État du Maine, États Unis, début du vingtième siècle... Wilbur Larch, gynéco-obstétricien éthéromane dirige l'institution, assisté de nurses Edna et Angela et de madame Grogan responsable de la section filles. Il y accouche les femmes qui se présentent avec des grossesses non désirées et tente ensuite de trouver une famille aux orphelins. Il y pratique aussi en toute illégalité mais avec toute sa compétence des interruptions de grossesse à celles qui le demandent. Si la majorité des enfants finissent par trouver un foyer, Homer Wells lui, après avoir résisté à plusieurs tentatives d'adoption, va grandir à Saint Cloud's. Larch va devenir pour lui peu à peu un père de substitution et va l'initier à son art...
 
J'ai enfin découvert cet auteur que je rêvais de lire depuis longtemps. Je m'étais déjà cassé les dents sur un de ses livres et j'ai donc choisi celui-ci car le thème m'attirait de prime abord. Ça ne s'est quand même pas fait tout seul car j'ai mis quasiment deux mois à lire ce livre en parallèle avec d'autres lectures mais pas si nombreuses. En fait, durant toute la première moitié, j'ai avancé très lentement et même si l'histoire m'intéressait je ne m'imaginais pas lire ce pavé d'une traite, d'où les lectures intercalées. Au fur et à mesure de l'histoire et surtout dans la seconde moitié ma lecture a enfin pris de la vitesse, à partir du moment ou Homer quitte Saint Cloud's pour vivre sa vie. Une grande question m'a motivée: va-t-il oui ou non y revenir ???  En tous cas j'ai énormément apprécié ma lecture. Je trouve les thèmes abordés intéressants et surtout les personnages assez marquants. Je pense que ça n'est pas une histoire que l'on oublie une fois le livre refermé. Je suis bien décidée à lire d'autres livres d'Irving, peut être le monde selon Garp qui me semble le plus connu?