samedi 25 mai 2013

Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers. Bjorn Larsson (éditions Grasset, 491 pages)


Six Février, Port d'Helsingborg, Suède. Karl Petersén, directeur littéraire de la vénérable maison d'édition Arnefors et Fils, est avant tout un amoureux de littérature, sourd aux sirènes du profit. C'est pourquoi il édite à perte les œuvres de Jan Y Nilsson, considéré comme l'un des plus grands poètes suédois contemporains. Convaincu de son talent de conteur d'histoires, il a toutefois réussi à persuader ce dernier, non sans difficultés, de se mettre à la rédaction d'un polar dont il espère faire un best-seller. Après avoir réussi à vendre les droits à plusieurs éditeurs européens il n'a plus qu'à faire signer un juteux contrat à l'auteur et à s'assurer que celui-ci mette la touche finale au roman qui n'attend plus que son dénouement. Malheureusement lorsqu'il lui rend visite à Helsingborg il le trouve pendu à bord de son bateau,  le Mademoiselle Ti. Barck, inspecteur de la police maritime et poète à ses heures perdues, se voit confier l'enquête. Dès son arrivée à bord cet ancien de la criminelle n'est pas dupe: il s'agit bien d'une scène de crime, le poète a été assassiné....
 
Après quelques thrillers abandonnés, je désespérais de me remettre avec plaisir aux romans policiers. C'est chose faite! J'ai vraiment beaucoup aimé ce polar nordique. Les ingrédients pour me plaire y étaient réunis: un inspecteur attachant, l'action qui se passe dans le milieu littéraire, le suspense psychologique et l'ambiance nordique... Le petit clin d'œil de Barck à son collègue de la police d'Ystad, le commissaire Wallander, m'a beaucoup plu! Un autre petit plus: les vers attribués dans ce polar à Jan Y sont en fait l'œuvre du poète breton Yvon Le Men, ce qui m'a permis de le découvrir....