samedi 23 novembre 2013

Le fils. Michel Rostain (éditions Pocket, 151 pages)


En 2010 Michel Rostain parvient à raconter la perte de son fils unique décédé en 2003 d'un purpura fulminans, forme foudroyante de méningite. Il le fait d'une manière particulière prêtant sa voix à son fils qui devient lui-même narrateur, observateur de ce père  en deuil.
Je choisis cette fois de laisser l'auteur parler du récit  de cet évènement terrible et intime. Je n'ai malheureusement pas réussi à retrouver son passage dans la grande librairie de Février 2011. Je vous propose donc une interview  dans la matinale d'Europe 1 au lendemain de l'obtention du Goncourt de premier roman.
 
 
 

mardi 19 novembre 2013

Glacé. Bernard Minier (éditions XO, 553 pages)

Décembre 2008, Saint-Martin-De-Comminges, Pyrénées.
Alors qu'ils montent en téléphérique à la centrale hydroélectrique d'Arruns, les cinq ouvriers chargés de la maintenance de l'usine ont une mauvaise surprise. A deux mille mètres d'altitude le cadavre d'un cheval décapité les y attend, pendu à la falaise. Le Yearling n'appartient pas à n'importe qui mais au propriétaire de la centrale, Éric Lombard, enfant du pays et héritier d'une dynastie de financiers, de capitaines d'industrie et d'entrepreneurs aujourd'hui milliardaire. La procureur Cathy d'Humières sait que l'enquête sera suivie en haut lieux et décide de la confier au commandant Martin Servaz, flic toulousain qui bénéficie de son estime. D'abord interloqué d'être sollicité pour une affaire de ce genre et par les moyens mis en œuvre, Servaz va vite pressentir que tout cela n'est qu'un début et que les choses ne vont malheureusement pas s'arrêter là. Les yeux ne manquent pas de se tourner vers l'Institut Wargnier, asile psychiatrique d'un tout nouveau genre situé dans la vallée, ou sont enfermés quatre vint huit patients particulièrement dangereux provenant d'institutions pénales ou d'établissements psychiatriques de toute l'Europe. C'est d'ailleurs ce même jour que Diane Berg, jeune psychologue suisse, y prend ses nouvelles fonctions et l'accueil n' y est pas des plus chaleureux... 
 
Aux amateurs de thrillers je ne peux que conseiller ce premier roman qui a d'ailleurs été récompensé en 2011 au festival de Cognac par le prix polar. Je ne suis moi même pas une spécialiste ni même une véritable amatrice et il m'est arrivé à plusieurs reprises d'abandonner des lectures en cours trop éprouvantes pour mon âme sensible (notamment celle pas si lointaine de "Un sur deux" de Mosby pourtant d'une grande qualité mais que je ne pouvais supporter...). Içi, même si de nombreux passages sont notablement angoissants et les scènes de crimes pas ragoûtantes, j'ai trouvé l'histoire particulièrement addictive et malgré  l'angoisse, en serrant les dents et en me cramponnant à mon bouquin, j'ai pu poursuivre ma lecture. On s'attache assez vite aux personnages, notamment bien sur à celui du commandant Servaz et à la fin de ce premier opus je suis tout à fait partante pour le suivre dans de nouvelles aventures.... Quant à l'intrigue rien à en dire, j'ai soupçonné tout au long de l'histoire bien des tueurs possibles mais jamais le coupable véritable....